Ce site est ouvert à tous, c’est-à-dire,
patients, familles de patients, médecins et toutes personnes qui voudraient
des informations sur ce nouveau concept majeur de la neurologie : « les
troubles neurologiques fonctionnels ». Un nouveau type de prise en charge
est proposé avec de nombreuses illustrations sous forme de videos.
1- Dans le menu déroulant «
troubles neuro fonctionnels » vous trouverez un texte sur
les généralités concernant ces troubles avec un lien
vers un site
écrit par nos collègues britanniques et traduit en français: «
www.neurosymptoms.org » qui décrit en détail tous les différents aspects
cliniques des troubles
neurologiques fonctionnels. Il existe également un texte concernant les hypothèses physiopathologiques anciennes et actuelles
sur
l’origine de ces troubles.
2- Dans le menu déroulant «
stimulation magnétique », vous trouverez des informations
sur le type de stimulation proposé pour les troubles neurologiques
fonctionnels et les mécanismes d’action supposés.
3- Dans le menu déroulant « patients », vous trouverez plusieurs exemples de séances
de stimulations, illustrées par des vidéos, sur des patients présentant
différents types de troubles neurologiques fonctionnels.
Un complément important de ce site, réservé aux médecins, sera disponible au
cours de l'année 2019.. La technique de stimulation magnétique centrale
et périphérique y sera détaillée de façon plus précise, ainsi que le
matériel nécessaire. De très nombreux exemples supplémentaires de patients
seront donnés dans les différents domaines cliniques cités dans le site
ouvert à tous mais également dans d’autres domaines des troubles neurologiques
fonctionnels. Les neurologues sont concernés au premier plan mais également
les rhumatologues (douleurs neuropathiques centrales, fibromyalgie par ex.),
les orthopédistes (troubles neurologiques fonctionnels conséquences d’une
lésion traumatique ou d’une chirurgie orthopédique), et les ORL (dyskinésie
des cordes vocales). Avec ces données, un médecin connaissant bien ce type de
pathologie, pourrait s’initier à cette forme de traitement.
Bienvenue sur mon site web
Le Docteur Dominique PARAIN.
Depuis 1995, je prends en charge des patients ayant des troubles
neurologiques fonctionnels à type de paralysies, de troubles sensitifs, de mouvements
anormaux (tremblements, dystonie), de crises non épileptiques ou de douleurs.
Ces patients me sont adressés par leur neurologue ou leur rhumatologue. Tous
présentent des examens complémentaires (imagerie, bilan biologique, examens
neurophysiologiques) normaux, permettant d’éliminer toute affection organique
classique.
A savoir
Les troubles neurologiques fonctionnels représentent le deuxième motif de
consultation externe chez le neurologue. On sait, à présent, que ces symptômes
sont en rapport avec des troubles de la connectivité cérébrale (fragilité de la
connexion entre les neurones) qui sont le résultat d’une prédisposition
génétique et/ou de facteurs émotionnels et/ou d’un traumatisme physique sur une
quelconque partie du corps. On ne peut pas, actuellement, objectiver ces
troubles en imagerie conventionnelle, mais cela est maintenant possible dans
certains laboratoires de recherche. Ces patients ont donc des troubles
essentiellement neurologiques. Mais très souvent, ils sont considérés à tort
comme des patients ayant des problèmes psychiatriques, ce qui aggrave souvent
leur détresse. Le pronostic global des troubles neurologiques fonctionnels est
considéré comme défavorable malgré les traitements proposés qui se limitent
souvent à des prescriptions à visée antalgique, à de la physiothérapie (pour les
problèmes moteurs), de l’hypnose ou de la thérapie comportementale (quand elle
est accessible).
J’explique, dans ce site, pourquoi et comment j’ai été amené à développer depuis
1995, pour la prise en charge de ces patients, un type particulier de
stimulation magnétique transcrânienne dite à « large champ », associée à une
stimulation magnétique périphérique, sur d’autres parties du corps. On sait que
le système nerveux fonctionne grâce à des phénomènes chimiques et électriques.
La stimulation magnétique va pouvoir agir en se transformant en courant
électrique en profondeur dans le cerveau et au niveau des filets sensitifs
périphériques.
Rappel
Dans la plupart des hôpitaux universitaires, on utilise un autre mode de
stimulation magnétique transcrâniennne. La stimulation est dite « focale » et
n’agit que sur 1 à 2 cm² de cortex cérébral avec comme indication presque
exclusive la dépression. Cette technique ne marche pas dans les troubles
fonctionnels neurologiques au vu de la complexité des réseaux impliqués
(explications dans le site).
La technique, que j’utilise, est techniquement plus simple que la méthode
focale. Pour en savoir plus sur la procédure et le matériel nécessaire (lien
avec stimulation magnétique sur le site).
Ce type de traitement est devenu central dans ma prise en charge de ces
patients, même si j’associe d’autres approches thérapeutiques. Avec ce mode de
stimulation, on ne dépasse jamais le seuil douloureux et il n’y a pas d’effets
secondaires significatifs. J’ai pu ainsi améliorer un grand nombre de ces
patients (environ deux sur trois) et souvent de façon importante.
Pour objectiver l’évolution des symptômes et mesurer l’efficacité de la
stimulation, J’ai souvent filmé mes patients, surtout lorsqu’ils avaient des
manifestations motrices. (voir menu déroulant « patients »)
Cette technique a fait l’objet de plusieurs publications scientifiques émanant
aussi bien du département de neurologie du CHU de Rouen, dans lequel j’exerçais,
que du département de neurologie de l’hôpital de la Salpêtrière à Paris qui,
depuis une dizaine d’années, utilise la même technique et obtient des résultats
similaires aussi bien dans les paralysies que dans les mouvements anormaux
fonctionnels. Une étude, multicentrique, contrôlée, coordonnées par le service
de neurophysiologie du CHU Rouen, sur les paralysies fonctionnelles, comparant
une stimulation magnétique centrale à une stimulation placebo, est actuellement
en cours de rédaction. Elle montre clairement que les résultats sont
significativement meilleurs avec la stimulation active lorsque celle-ci est
pratiquée précocement, c’est à dire dans les premiers mois après l’apparition
des symptômes. Lorsque la stimulation est pratiquée plus tardivement, les
résultats ne sont pas significatifs. Je précise que, dans ma pratique,
l’adjonction de la stimulation magnétique périphérique améliore nettement les
résultats. Une étude récente montre, d’ailleurs, que la stimulation magnétique
périphérique modifie, par voie rétrograde, l’excitabilité du cortex moteur.
Cette technique a donc un véritable effet de neuromodulation cérébral.
A noter
Un des points essentiels, sur lequel je souhaite donc insister, est la
nécessité de proposer ce type de traitement le plus rapidement possible afin
d’éviter que le patient ne s’installe trop longtemps dans sa pathologie et qu’il
ne devienne résistant à ce traitement ou même que sa situation ne s’aggrave, les
troubles fonctionnels neurologiques ayant souvent un caractère évolutif.
Au vu des résultats obtenus, après des années de pratique sur un nombre
considérable de patients venant parfois de toute la France et au vu des données
de la littérature (même si elles peuvent être considérées comme insuffisantes),
ce type de traitement paraît avoir une véritable place dans l’arsenal
thérapeutique pour ces patients. D’autres arguments peuvent appuyer cette
indication: l’innocuité de la technique ; son faible coût ; le handicap souvent
sévère que présentent ces patients et la faiblesse actuelles des propositions
thérapeutiques.
Certes un tiers des patients ne répondront pas à la technique. Pour les
autres, le bénéfice peut être très important. Très souvent, une seule séance de
stimulation ne suffit pas. L’effet est parfois en partie transitoire. Il faut
savoir répéter les séances quand et autant que cela est nécessaire. Il s’agit
d’une véritable prise en charge.